Dans le secteur industriel et manufacturier, mais aussi dans la construction, la santé et la sécurité au travail (SST) est un enjeu considérable. Pour éviter les risques liés à la santé physique et mentale des travailleurs, il est primordial de mettre en place des mesures de protection. L’employeur a donc des responsabilités et un objectif précis : miser sur un lieu de travail sain et sécurisé. Néanmoins, les actions appliquées peuvent s’avérer insuffisantes. Comment donc identifier si le système mis en place est excellent ou médiocre ?
SST médiocre, c’est quoi ?
- Ne pas avoir d’objectifs SST : ne pas avoir d’objectifs revient à mettre en place des actions sans but précis. Malheureusement, cela engendre souvent des résultats défaillants. Certains organismes établissent par exemple un objectif « zéro accident » et mettent en place des indicateurs afin de mesurer leur progrès dans ce cadre.
- Ne pas analyser les risques et ne pas avoir priorisé les risques : certaines sociétés ignorent la nécessité d’évaluer les risques d’accident dans leur environnement de travail. Cela est pourtant primordial puisque c’est le principal moyen de miser sur la santé et la sécurité. Aussi, cela est utile afin d’établir un document unique d’évaluation des risques (DUERP).
- Ne pas informer le travailleur sur les risques auxquels il est exposé : cela passe d’abord par une évaluation des risques effectués par l’organisme. Ensuite, les résultats doivent être communiqués aux travailleurs puisque cela figure parmi ses droits. Cela implique les différents risques comme les dangers liés à sa santé physique et psychosociale dans le cadre des activités de la société.
- Ne pas connaître ses exigences légales : des lois ont été mises en place afin d’assurer la SST. Ignorer ces exigences expose les travailleurs aux accidents de travail, mais aussi l’employeur aux problèmes liés aux contrôles. Il est donc essentiel pour l’employeur de faire appel à un auditeur par exemple, pour vérifier si ses activités sont conformes au Code du travail et qu’il fait diligence raisonnable, etc…
- Ne pas sécuriser ses équipements : le Code du travail a défini certains équipements de protection individuelle (EPI) afin d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs (casques de protection, masques de protection respiratoire, chaussures de sécurité, etc.). Si ces matériels ne sont pas correctement utilisés ou mal entretenus, les employés sont facilement exposés aux dangers professionnels.
- Adresser le comportement de l’employé comme cause unique des évènements : ce type de problème est fréquent et pourtant il peut être évité. En établissant par exemple un bilan de la SST, on peut arriver à identifier d’autres causes des anomalies. Parfois, la défaillance provient d’une mauvaise organisation de la hiérarchie, d’une formation peu efficace ou encore d’un système de communication SST faible.
L’excellence en SST expliquée
- Avoir des objectifs SST bien définis : il peut s’agir d’un objectif qui concerne l’entreprise dans sa globalité ou d’un groupe de travailleur. En termes de santé et sécurité au travail, il est essentiel de noter que les entrepreneurs doivent désormais se soumettre aux obligations de résultat. Cela signifie que l’entreprise doit avoir comme objectif d’assurer non seulement la santé physique des travailleurs, mais aussi de prendre en compte leur santé mentale.
- Former ses travailleurs et gestionnaires : la formation figure parmi les principales obligations de l’employeur. Pour faire face à un milieu de travail qui présente des dangers, les travailleurs doivent suivre un apprentissage qui leur permet de gérer ces risques. Par exemple, ils doivent être formés au port des EPI, à l’utilisation de certaines machines, aux mesures à prendre en cas de contact avec des matières dangereuses, etc. Tous ces gestes contribuent à la mise en place d’un environnement de travail sain et sécurisé.
- Réaliser des audits en interne et externe : de nombreuses entreprises font appel à des collaborateurs ou à un cabinet spécialisé afin de réaliser un audit en SST. Cet outil est efficace dans la mesure où il permet de réaliser un bilan de la santé et sécurité et recenser les vulnérabilités dans ce domaine.
- Déterminer son niveau de conformité légale : pour ce faire, l’employeur peut avoir recours à un professionnel. Ce dernier l’informera sur ses droits et devoirs, mais aussi sur les normes et règlementations mises en place dans le cadre de la santé et sécurité au travail. L’organisme serait ainsi en mesure de voir si il est conforme ou non et établir des actions correctrices.
- Posséder des KPI préventifs : les indicateurs clés de performance sont utiles afin de mesurer si les objectifs ont été atteints ou non. En termes de santé et sécurité au travail, voici quelques exemples de KPI : le pourcentage de communication SST effectuée comparé à celle qui était prévue, la fréquence des accidents et des maladies professionnelles, le coût des accidents pour l’entreprise, etc.
- Suivre les mesures correctives des évènements : suite à une étude des résultats, vous devez être en mesure de comprendre les causes des anomalies et des défaillances. Vous serez ainsi capable de corriger les causes fondamentales des évènements et serez informé des mesures à prendre pour éviter ces risques dans le futur. D’un autre côté, cela implique également la nécessité de faire preuve de cohérence entre la parole et les actions.
Une manière efficace d’atteindre ses objectifs en SST
Établir des objectifs SST peut nécessiter certaines études et du temps. Cependant, prendre des mesures pour les atteindre requiert encore plus d’efforts ! Certaines entreprises font donc appel à des organismes externes afin de miser sur un environnement de travail sain et sécurisé. Pour effectuer une étude des risques ainsi que le bilan lié à sa vulnérabilité, la société peut avoir recours à un auditeur ou à un cabinet d’audit. Quant à l’application des mesures conseillées par ces professionnels, il est conseillé d’investir dans une formation des travailleurs. Ils seront ainsi mieux préparés à mettre en pratique les gestes de protection nécessaires à leur activité.
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